mardi 23 décembre 2008

SUMO Paint et les calques

Je vous ai présenté de nombreux outils de manipulation de vos photos. Vous avez apprécié le fait de pouvoir retoucher celles-ci et vous vous posez maintenant la question de passer au cran supérieur avec un éditeur complexe comme Photoshop. Mais avant d'acheter Photoshop ou de télécharger son équivalent gratuit The GIMP (c'est lui que j'utilise), vous aimeriez savoir si leurs fonctionnalités vous seraient utiles.

La différence essentielle entre ces éditeurs et les outils de manipulation comme Irfanview, Photoscape, ou Picasa(1), réside dans la possibilité de créer des calques (ou des couches: "layers" en anglais). Il est souhaitable de découvrir tout ce que les calques offrent comme richesse de traitement avant de sauter le pas, et il existe au moins un outil en ligne qui vous le propose: SUMO Paint. C'est comme si vous utilisiez Photoshop directement au travers de votre navigateur Internet: rien à charger, à acheter, ou à installer! Allez à la bonne adresse et servez-vous de l'outil, c'est tout. Si vous constatez que ces nouvelles fonctionnalités vous apportent un vrai plus et que vous décidez de les utiliser fréquemment, installez Photoshop ou The GIMP sur votre micro afin de gagner en vitesse et en richesse de traitement. Pour un usage épisodique, continuez à aller sur le site de SUMO Paint.

1) S'inscrire

Si vous choisissez de travailler chaque photo en une fois, et de sauvegarder le résultat sur votre micro au format jpeg, il n'est pas nécessaire de vous inscrire. En revanche, si vous voulez conserver le dossier de travail pour y revenir plusieurs fois, il vous faut sauver les calques ce qui impose l'utilisation du format de SUMO Paint pour sauvegarder le fichier sur leurs serveurs, et donc vous inscrire chez eux. Allez à la page http://www.sumopaint.com/web/. En haut à droite, créez un identifiant ("username"), un mot de passe ("password"), donnez une adresse de courriel ("email address"), cochez la case "I have read terms and...", puis cliquez sur [Register].

Une fois votre compte créé, vous y accéderez par [Login]. Ouvrez l'outil lui-même en cliquant sur [Open SUMO Paint in new window].

2) Découvrir la fenêtre

Les différentes zones de la fenêtre de SUMO Paint sont les suivantes:

Notez qu'en cliquant sur les triangles vous pouvez réduire les zones de droite à leurs barres de titre, pour ne laisser ouverte que celle qui vous intéresse.





Choisissez un outil dans le panneau de gauche et modifiez éventuellement ses réglages dans la barre du haut. Par exemple, si vous choisissez le pinceau ("Brush tool"), vous pouvez régler sa forme, sa taille, ses effets de gravité, etc. Exercez-vous sur une page blanche et découvrez la richesse des possibilités offertes.

3) Sélectionner une région

Ouvrons une photo existante et voyons rapidement les outils de sélection. L'outil 1 permet de sélectionner une zone rectangulaire ou ronde de la photo. L'outil 2 (baguette magique) sélectionne une région de couleur identique. L'outil 3 (lasso) sélectionne la région que vous dessinez sur l'image. Je suis désolé, mais il vous faut apprendre les réglages des outils de sélection:


- "Selection mode": si vous choisissez le crayon, chaque nouvelle sélection dé-sélectionnera la précédente. Le "+" ajoutera la nouvelle sélection à la précédente. Le "-" retirera la nouvelle sélection de la précédente. Ainsi vous pouvez, par exemple sélectionner un rectangle (en mode "crayon"), puis avec le lasso retirer une partie de la sélection (mode "-").

- Choisissez la couleur du bord de la sélection dans "Border Color". Ce bord n'est là que pour vous montrer ce que vous avez sélectionné: il n'est pas inscrit dans l'image, et disparaît dès que vous changez la sélection. Le menu Select vous permet de sélectionner toute l'image ("All"), de désectionner ce que vous aviez sélectionné ("Deselect"), ou d'inverser la sélection ("Invert"). Par exemple, si vous vouliez travailler uniquement à l'extérieur d'un certain rectangle, sélectionnez-le, puis faites Select>Invert. Imaginons alors que vous alliez dans le menu Filters>Negative. Voyez ci-dessus ce que cela donnerait. Comme vous le constatez, seule la région à l'extérieur du rectangle a eu ses couleurs inversées.

- Selon le réglage de la "Tolerance", la baguette prendra des pixels de couleur plus ou moins proche de celui sur lequel vous cliquez.

- Le réglage de "Feather" donne plus ou moins de flou à la frontière de la sélection.

- Enfin, si vous ne cochez pas "Contiguous", vous sélectionnerez toutes les parties de la photo qui ont la même couleur, et pas seulement la région contigüe.

4) Travailler avec les calques

Imaginez qu'au lieu d'avoir une photo composée d'une seule couche de papier opaque, votre image soit composée de nombreuses couches plus ou moins transparentes, et plus ou moins remplies de couleurs. Vous allez découvrir tout ce que ça peut vous apporter! Commencez par ouvrir une photo (à partir de votre réserve personnelle ou à partir d'un stockage sur Internet).

Un premier calque est créé automatiquement: c'est celui de la photo que vous avez chargée. Par défaut, il s'appelle "Background" mais vous pouvez changer son nom en cliquant dessus. Notez tout de suite quelques boutons fondamentaux dans cette fenêtre des calques.

Choisissez l'outil Lasso et entourez la fleur dans la fenêtre principale. Allez ensuite dans le menu Edit>Copy. La sélection est copiée dans le presse-papier de l'ordinateur. Faites maintenant Edit>Paste. L'image principale ne semble pas avoir changé... Regardez la fenêtre des calques: un nouveau calque dénommé "Layer 1" est apparu. Il est rempli d'un damier gris/blanc, ce qui signifie qu'il est glabalement transparent, mais vous voyez au milieu la fleur. Pour en être plus sûr, sélectionnez le calque "Background" en cliquant dessus, et cliquez sur le bouton de visibilité (son œil). Le calque n'est plus visible: seul subsiste le "Layer 1". Vous voyez alors sur l'image principale la fleur seule.

Rendez visible le calque de fond en re-cliquant sur son œil, puis sélectionnez "Layer 1". Le bouton de mélange est sur "Normal". Appuyez sur sa flêche pour choisir un autre type de mélange et observez sur l'image comment ce calque se mélange à celui du dessous. Revenez sur "Normal". Cliquez sur le bouton des effets (marqué "fx") et choisissez "Drop shadow".

Jouez avec les réglages proposés. Si vous avez laissé la case "Preview" cochée, vous voyez en temps réel les effets produits sur la photo. Une fois satisfait, validez vos réglages par [OK]. Notez dans la fenêtre des calques que le calque "Layer 1" est maintenant marqué de "fx".

Re-sélectionnez le calque "Background". Allez en haut dans les menus et faites Filters>Desaturate. Le fond est passé en niveaux de gris, mais le calque "Layer 1" n'est pas modifié et a gardé ses couleurs.




Dans la fenêtre des calques, cliquez sur le bouton de création d'un nouveau calque: "Layer 2" apparaît au dessus de "Layer 1". Dans les outils, prenez l'outil de texte (le bouton [T]) et tracez un rectangle sur la photo. Choisissez en haut les réglages de police de caractère, cliquez dans le rectangle et tapez votre texte.

Si vous choisissez maintenant l'outil de mouvement (triangle noir, pointe en haut), vous pouvez déplacer le calque "Layer 2" sans bouger les autres, jusqu'à positionner votre texte au meilleur endroit. Vous commencez à comprendre l'intérêt des calques? A vous de découvrir toutes les autres possibilités...

Gardez en mémoire que lorsque vous sélectionnez un calque, il sera le seul concerné par vos actions: les autres resteront intacts. Notez que vous pouvez déplacer un calque dans la pile grâce aux flèches, et que vous pouvez dupliquer un calque, ce qui peut être une sage précaution pour celui du fond ("Background") quitte à le rendre invisible en cliquant sur son œil.

Si vous sauvegardez votre travail sur votre micro, les calques seront "fondus" de façon à avoir une image unique: il ne faut donc le faire qu'une fois tout le travail terminé. Pour conserver les calques vous devez sauvegarder le fichier chez SUMO Paint.

Je n'ai fait qu'effleurer le sujet, mais ceci devrait vous donner envie d'aller plus loin. Comme d'habitude, si vous avez des question écrivez-moi!

(1) ...à la date de cet article! Qui sait comment ces produits vont évoluer?

mercredi 17 décembre 2008

Le filigrane de Dynamic Photo HDR

Vous avez peut-être utilisé ce logiciel que je vous avais conseillé dans un article précédent. Vous avez alors constaté son efficacité, mais vous avez aussi observé que le programme ajoutait un texte en filigrane en bas de la photo traitée. Cette pratique n'est pas rare dans les versions gratuites des progiciels commerciaux. Elle est destinée à vous inciter à acquérir la version payante qui, elle, n'ajoute pas ce filigrane. C'est parfaitement compréhensible et légitime. La mise au point des programmes consomme des ressources (essentiellement humaines) qu'il faut bien rétribuer. C'est cependant le choix de l'éditeur que de vous proposer une version gratuite, quitte à y introduire des limitations telles que celle-ci. Libre à vous d'utiliser ces versions comme bon vous semble. Il vous est simplement interdit (sauf mention contraire) de copier le fichier source, de le modifier, ou de l'exploiter commercialement.

Comme vous utilisez le programme plutôt rarement, vous ne souhaitez pas acheter la version commerciale. Est-il pourtant possible de s'affranchir du filigrane? Oui, effectivement...

La première solution, évidente, consiste à recadrer la photo améliorée pour ne conserver que la zone sans le fameux marquage. C'est satisfaisant lorsque la photo initiale a été cadrée "trop large". Utilisez pour cela Irfanview ou RPhoto, dont je vous ai déjà parlé. Je rappelle au passage que RPhoto permet de recadrer en ayant directement le rapport hauteur/largeur adapté au tirage papier.

La deuxième solution consite à agrandir la photo AVANT de la traiter, de façon que le filigrane soit apposé sur une partie que l'on supprimera ensuite. On pourrait imaginer, pour ce faire, de rajouter une bande unicolore noire ou blanche en bas de la photo. On courrait alors le risque de modifier les caractéristiques de la photo et donc de perturber le processus d'amélioration HDR. Pour que celui-ci se déroule correctement, je vous propose tout simplement de doubler la photo originale. La qualité de l'exposition étant la même en haut et en bas, l'amélioration ne sera pas perturbée. Le marquage se fera sur la moitié du bas, dont vous vous débarrasserez après le traitement.

Vous allez procéder de la façon suivante. Dans Irfanview, allez dans Image>Créer une image Panorama.



Dans la nouvelle fenêtre, sélectionnez Vertical puis cliquez sur [Ajouter des images]. Choisissez la photo, puis recommencez [Ajouter des images] en choisissant la même photo. Cliquez enfin sur [Créer l'image].










Pensez à enregistrer cette nouvelle image et quittez Irfanview. Vous disposez maintenant de la photo doublée prévue. Utilisez-la pour travailler dans Dynamic Photo HDR, sauvegardez la photo traitée, puis revenez avec dans Irfanview pour recadrer sur la moitié du haut!


mardi 11 novembre 2008

Manipuler ses photos avec Photoscape

Je fais la différence entre les éditeurs graphiques comme Photoshop ou The GIMP et les outils de manipulation comme Irfanview ou Vicman Photo Toolkit. Les premiers permettent de réaliser des opérations très complexes sur des images ou des photos, en particulier par l'utilisation de calques, alors que les seconds effectuent essentiellement des manipulations globales (découpage, rotation, réglage des couleurs, de la lumière, ou du contraste, etc...). Je conviens que la frontière entre les 2 catégories est bien mince, d'autant que l'utilisation de filtres fournis avec les outils de manipulation enrichit très fortement leur capacité d'action. Photoscape entre, à mon sens, dans la deuxième catégorie. Il est très comparable à Irfanview, avec quelques fonctions supplémentaires sur lesquelles je reviendrai, et une ergonomie plus poussée. Si vous n'avez pas encore chargé d'outil de ce type, essayez donc celui-là.

Installation
Découverte
Édition
Mise en page
Combinaison

Installation

Rendez-vous directement sur la page de téléchargement de Photoscape, et cliquez sur "Free Download". Dans la page qui apparaît, cliquez sur le bouton [Download Now] pour télécharger le programme d'installation qui s'appelle PhotoscapeSetup-Vx.x.exe, où Vx.x représente le numéro de la version proposée.

Une fois son téléchargement terminé, double-cliquez sur l'icône de PhotoscapeSetup-Vx.x.exe. L'installation s'effectue sans difficulté. Pensez, au passage, à cocher la case d'installation d'un raccourci sur le bureau. Vous pouvez ensuite supprimer le programme d'installation.

Pour avoir l'interface du logiciel en français, retournez sur le site de Photoscape, dans la rubrique "Help", onglet du "Translator Guide", et allez télécharger le texte French dans la liste du milieu de la page. Vous pouvez aussi cliquer directement sur ce lien de téléchargement. Allez ensuite enregistrer ce fichier dans le répertoire de Photoscape (probablement c:\Program Files\PhotoScape\ si vous avez réalisé l'installation standard).

Découverte

Double-cliquez sur l'icône de Photoscape. Le logiciel s'ouvre sur la page d'accueil, qui présente les grandes fonctions du logiciel (édition, mise en page, impression, etc.). Vous choisirez une fonction, mais vous pourrez ensuite accéder aux autres sans repasser par la page d'accueil, directement par les onglets du haut. Je vous laisse découvrir les différentes fonctions: les noms parlent d'eux-mêmes et elles ne présentent pas de difficulté dans leur utilisation.

Commencez par choisir la langue française en cliquant sur le bouton rouge recouvert d'hiéroglyphes en haut à droite.

Je signale la fonction "Impression", qui permet, comme celle de l'aperçu de Windows, d'imprimer directement plusieurs photos de taille petite ou moyenne sur une même page A4. C'est bien pratique pour se faire un mini album à apporter à sa tante Marie à l'hôpital...

Nous allons surtout nous intéresser aux fonctions d'"Édition", de "Mise en page", et de "Combinaison".

Édition

Cliquez sur l'icône de la fenêtre d'édition (voir ci-contre). La fenêtre d'édition est partagée en 4 zones. En haut, à gauche, se trouve l'arborescence de vos répertoires. Déplacez-vous dedans pour y sélectionner le dossier où vous avez rangé les photos à retoucher. Cliquez une fois dessus et toutes ses photos apparaissent en vignettes dans la zone inférieure gauche. Cliquez une fois sur celle qui vous intéresse et elle apparaît en grand dans la zone principale. Vous trouverez enfin en dessous de celle-ci la zone des commandes à lui appliquer.

Les commandes sont regroupées en 4 onglets:
* Général
* Objet
* Découper
* Retoucher

L'onglet "Général" permet de rajouter un cadre (choisissez-le dans la liste déroulante et ajustez sa taille par le curseur) et surtout d'appliquer des réglages à la photo grâce aux différents boutons. Il suffit généralement de cliquer sur le bouton pour obtenir immédiatement une nette amélioration. Ainsi, voici ce que devient ma photo de poissons lorsque je clique sur le bouton [Tonalité Auto]:

Cependant si vous désirez une autre niveau de réglage que celui proposé par défaut, il vous suffit de le choisir dans la liste déroulante associée par le triangle noir inversé.

Essayez les filtres: ils sont intéressants. Vous pouvez annuler la dernière opération ou toutes celles effectuées depuis le début par les boutons de droite. Et pensez à enregistrer votre travail avant de quitter la fenêtre d'édition.

L'onglet "Objet" permet de rajouter sur la photo une bulle, du texte, une forme géométrique, etc. Tous sont redimensionnables et paramétrables.

L'onglet "Découper" permet de découper un morceau rectangulaire ou circulaire de la photo.

L'onglet "Retoucher" permet de supprimer les yeux rouges, d'ôter une tâche, ou de "flouter" un visage qu'on veut rendre anonyme.

Mise en page

Cliquez sur l'icône de mise en page (voir ci-contre). Vous accédez alors à une fenêtre qui vous permet de disposer des photos sur une page selon un arrangement que vous choisissez. Commencez par choisir le format de votre page. Cliquez sur l'espèce de gland figurant à droite de la taille de la page. Une liste apparaît alors dans laquelle vous allez choisir un rapport (4x3 ou 3x4 par exemple) puis un taux de taille originale (100% ou autre selon le résultat désiré).

Choisissez en dessous la façon dont vous voulez répartir les photos sur la page, puis faites glisser chaque photo dans le rectangle désiré. Notez que lorsque vous déposez une photo, des petits carrés apparaissent dans les coins de celle-ci pour vous permettre de modifier sa taille. Vous pouvez aussi la déplacer dans le rectangle de mise en page. Pensez ensuite à enregistrer le résultat.


Combinaison

La fonction "Combinaison" est similaire à la fonction "Mise en Page", à la différence prêt que l'on ne part pas d'une disposition pré-établie sur une page, mais que les photos se mettent à la suite les unes des autres (de haut en bas si on choisit l'onglet "Bas", ou de gauche à droite si on choisit l'onglet "A Côté") au fur et à mesure que l'on fait glisser les vignettes dans la zone principale. L'ordre des photos peut être modifié par un déplacement dans la zone supérieure de la fenêtre.

Vous pouvez régler l'espace compris entre 2 photos ("Intervalles"), la bande entourant l'ensemble ("Marge Ext."), la couleur de fond, l'arrondi des coins de chaque photo, ou encore rajouter un cadre à chaque photo.

Si vous avez choisi l'onglet "Testeur", vous pouvez définir le nombre de photos d'une même ligne avant que le logiciel mette la suivante à la ligne (tout en bas: "Colonnes").

Notez que le travail que vous venez d'effectuer peut ensuite être retouché, en cliquant sur le bouton [Editer], ce qui l'envoie dans la fenêtre d'édition!

Amusez-vous bien. Je vous ai fourni les explications principales. Si vous avez des questions concernant des commandes mal comprises, n'hésitez pas à m'envoyer un courriel...

samedi 27 septembre 2008

L'imagerie à grande gamme dynamique

Waouh!... Attention! Ce blog part dans des zones de haute technicité... Non, ne vous inquiétez pas: je continue à faire dans le "pas compliqué".

Est-ce qu'il ne vous est pas arrivé plusieurs fois de vous dire que votre photo manquait de profondeur, de relief, qu'elle rendait mal, alors que votre appareil photo était bien réglé? L'idéal serait que chaque zone de la photo ait une vitesse d'exposition strictement adaptée à sa luminosité. Le beau ciel lumineux d'été serait peu exposé pour avoir un joli rendu de bleu. La table de déjeuner sous le parasol (donc bien à l'ombre!) serait exposée plus longtemps pour que l'on voit bien la splendide nappe à carreaux.

Malheureusement, l'appareil choisit une seule vitesse pour toute la photo. Résultat? Le ciel est trop pâle, et les zones d'ombre trop sombres! Je ne vais certainement pas vous proposer de sélectionner chaque zone de la photo pour la corriger à la main. Il existe un moyen de le faire automatiquement: l'imagerie à grande gamme dynamique. Pour ceux qui veulent en connaître la théorie, cherchez "HDR" sur Internet (cette page de Wikipedia par exemple). L'idée de base des logiciels d'imagerie HDR consiste à prendre 3 photos de la même scène, mais avec des vitesses d'exposition différentes, puis à les mélanger en ne prenant dans chacune que la partie intéressante. Si vous pouvez prendre des telles photos, allez-y... mais il est souvent difficile de demander aux personnes photographiées de ne pas respirer ni bouger pendant que l'on change le réglage d'exposition de l'appareil. A réserver plutôt aux paysages par période de vent calme...

On peut pourtant utiliser ces logiciels d'imagerie à partir d'une seule photo. En effet, les informations stockées pour chaque pixel permettent de générer des copies sur- et sous-exposées. A partir de ces copies et de l'original, on applique le principe décrit ci-dessus, et hop! Le logiciel que je vais vous présenter réalise tout ça tout seul: génial, n'est-ce pas? Il s'appelle Dynamic Photo HDR. Voici un exemple d'application:

La photo du haut représente l'original d'une photo de plage. L'image du milieu a été réalisée en jouant sur le gamma et le contraste dans Irfanview. Celle du bas est le résultat obtenu avec Dynamic Photo HDR. Efficace, non? Pour mieux voir, cliquez sur l'image afin de l'agrandir.

Maintenant que vous avez la langue pendante, je vous raconte où aller chercher ce logiciel. Dynamic Photo HDR est édité par Mediachance, qui fait des tas d'autres produits intéressants, d'ailleurs. La page consacrée à ce logiciel est celle-ci. Vous pouvez télécharger la version gratuite en cliquant directement ici.

Vous lancez l'installation du programme: rien de mystérieux, et c'est prêt!

Double-cliquez sur l'icône qui a été installée sur le bureau, et la fenêtre du programme s'ouvre. Le plus simple est alors de faire glisser l'image choisie dans cette fenêtre.


Une nouvelle fenêtre vous montre une simulation du HDR. Validez par [OK].


Vous devez alors choisir comment traiter l'image. Je vous suggère de laisser le choix proposé ("Pseudo HDR") et de valider par [OK].


Si jusqu'à présent vous n'aviez eu qu'à répondre OK, vos arrivez maintenant à l'étape où vous pourrez effectuer plein de réglages. Commencez par choisir un filtre 3D en bas à gauche: testez chacun des 3 boutons et conservez celui qui vous donne le résultat le plus plaisant. Jouez ensuite avec les curseurs de gauche pour affiner le filtre. Si vous êtes remplis d'audace, jouez sur les 3 courbes de droite en cochant une case puis en déformant la ligne horizontale. Testez les filtres accessibles par le bouton en haut à droite: les résultats peuvent être surprenants...


A la fin, cliquez sur [Process] pour sauvegarder la photo corrigée. Petit détail: la version gratuite de ce logiciel ajoute une marque en bas de la photo traitée. Vous voudrez certainement recadrer la photo pour vous en débarrasser. Il est donc souhaitable d'être parti d'une photo "trop grande", puisque vous la découperez à la fin. Vous pouvez aussi tourner la photo de 90° avant le traitement, puis la retourner à la fin et avoir ainsi le marquage sur le bord droit ou gauche. A vous de voir!

Ah! Vous pouvez naturellement utiliser Dynamic Photo HDR pour un vrai traitement à partir de 3 photos d'expositions différentes. Vous utiliserez alors les fonctions d'alignement automatique (votre appareil peut avoir bougé entre les prises de vues) ou d'effacement d'objet non désiré (une voiture arrivée entre 2 photos).

jeudi 24 avril 2008

Vieillir une photo

Il peut parfois être amusant de vieillir une photo, pour illustrer une petite brochure familiale, pour réaliser une couverture d'album, ou que sais-je encore. Avec un logiciel de traitement graphique, l'opération consiste à:

- faire passer la photo en noir et blanc
- diminuer le contraste et rajouter un petit peu de flou
- "salir" la photo
- ajouter des égratignures et des pliures

Si on effectue cette opération rarement, on est amené à y consacrer à chaque fois pas mal de temps, par manque d'habitude. Il est alors bien plus pratique d'utiliser un service en ligne que Photojojo m'a fait découvrir. Il s'agit du site de Wanokoto. Cliquez sur ce lien, et vous arrivez à la page suivante:

Comment? Vous ne lisez pas le japonais dans le texte? Heureusement que Papydom est là pour vous aider... La partie importante, c'est le cadre situé au milieu, au-dessus des photos. Vous commencez par charger la photo à traiter en cliquant sur le seul bouton en français, le bouton [Parcourir], et en choisissant alors le bon fichier à envoyer. Rien que de très classique comme manipulation. Vous cliquez ensuite sur le texte "Lancer le traitement" qui est dans le rectangle bleu. Ah, c'est vrai: vous ne lisez pas le japonais! Et bien, c'est là:




Le traitement se réalise, et vous voyez ensuite apparaître le résultat. C'est très efficace, particulièrement pour les photos de paysage ou de famille. Pour sauvegarder la photo vieillie, effectuez un clic droit dessus et choisissez Enregistrer l'image sous dans le menu pop-up qui apparaît.

mercredi 27 février 2008

Un album en ligne

Parmi les 500 photos splendides que vous venez de rapporter de votre voyage au Maroc, il y en a 30 qui sont tellement belles qu'il faut impérativement que vous en fassiez profitez vos amis, voire le reste du monde. Internet est là et va vous permettre de réaliser cette mise à disposition. Il y a essentiellement 3 types de solutions envisageables:

- les sites d'archives
- les sites des labos photos
- les sites personnels

Examinons chaque catégorie:


1- les sites d'archives

Il s'agit là des sites qui offrent un espace de stockage de grande dimension, généralement en contrepartie de la présence de quelques liens publicitaires sur le côté. L'esthétique de la présentation est plutôt simpliste, mais les fonctionnalités sont souvent très complètes. On peut voir la liste de ses albums, voir les photos une par une ou en diaporama, les afficher dans des tailles différentes, et donner la possibilité au visiteur de les télécharger sur son micro-ordinateur. Les 2 sites les plus connus dans cette catégorie sont

- Google

Son service "photos" s'appelle en fait Picasa. L'espace de stockage est accessible soit directement par un navigateur comme Firefox ou Internet Explorer, soit par le logiciel Picasa lorsqu'on l'a chargé sur son micro et qu'on s'en sert pour gérer les photos enregistrées sur le disque dur de celui-ci. L'accès se fait par l'adresse http://picasaweb.google.fr/. Si vous avez déjà un compte chez Google, vous en utiliserez les identifiants.

- Yahoo!

Son ancien service "photos" a été supprimé et remplacé par Flick'r lorsque Yahoo! l'a racheté. Vous pouvez y accéder par l'adresse http://www.flickr.com/. Là encore, si vous avez un compte chez Yahoo!, ce sont ses identifiants que vous utiliserez pour le login. Sinon, créez directement un compte chez Flick'r.


Il est aussi très probable que votre fournisseur d'accès vous propose un volume de stockage pour vos photos. Je ne les ai pas tous vérifiés, mais par exemple Orange propose 400Mo (et même 1Go lorsque l'on a des "comptes unifiés") pour stocker gratuitement des photos. A vous de contrôler auprès de votre hébergeur/FAI ce qu'il offre.

Dans la plupart des cas, on peut télécharger ses photos soit directement par le navigateur Internet, soit par un petit programme spécialisé que l'on vous propose d'installer sur votre micro. La solution du navigateur est bien suffisante si on charge rarement des photos. Le logiciel spécialisé est plus pratique si on crée fréquemment de nouveaux albums, d'autant qu'il n'est pas rare que ces logiciels offrent des fonctions annexes comme le recadrage avant chargement.

Sachez que vous avez généralement la possibilité de déclarer un album privé ou public. Si vous le décrivez comme privé, il n'apparaîtra pas dans l'annuaire du site. Cependant vous en connaîtrez l'adresse réelle, que vous pourrez communiquer par e-mail à vos amis.

Ces sites vous proposent aussi des lignes de code vous permettant d'insérer vos albums dans les pages web que vous créez. Voici par exemple un diaporama de mon album de fleurs des Antilles, stocké chez Google:


2- les sites des labos photos

A la base, ces sites sont destinés à rassembler ce que vous voulez faire imprimer sur papier photo, que ce soit des photos simples, des calendriers, des livres-albums, etc. Comme vous êtes susceptible de ré-utiliser les mêmes photos pour plusieurs usages successifs (un livre-album pour vous, puis un calendrier pour vos parents, par exemple), le site les garde tant que vous ne les détruisez pas et vous propose de les organiser en sous-dossiers, donc en fait en albums.

Rien ne vous empêche de charger 50 photos et de ne commander le tirage que de 20 d'entre elles (voire même aucune...). Les sites des labos vous laissent libres de communiquer les adresses des albums à vos amis afin qu'ils les admirent. En fait, ils espèrent ainsi que vos relations auront envie de commander un tirage de ces œuvres artistiques.

Eux aussi proposent souvent un petit logiciel de chargement à installer sur son ordinateur. C'est bien utile si, comme moi, on charge les photos par paquets de 100!!

Dans cette catégorie on trouvera Photoways, Photo Service, myPIXmania, etc... Je ne ferai pas de publicité pour l'un ou pour l'autre: allez plutôt consulter la page que Lintern@ute a consacrée à ces prestataires, et qui compare leurs services.

Si vous utilisez un tel service, c'est probablement que vous voulez lui commander des tirages. Avant de choisir, pensez à vérifier quelques points:
- le papier est-il mat ou brillant? En effet, tous n'offrent pas les 2 possibilités et il ne faut pas que vous soyez déçu en ouvrant le paquet livré...
- les tirages sont-ils faits au format "numérique" (4/3) ou "argentique" (3/2)? Normalement, tout prestataire digne de ce nom pratique désormais les deux, mais il vaut mieux en être certain si on ne veut pas voir arriver des photos dont il manque une partie...
- la réalisation des livres-albums laisse-t-elle des choix au client ou les modèles sont-ils peu paramétrables?

Enfin, notez que si les labos photos offrent la possibilité de stocker vos albums, les sites d'archives offrent aussi la possibilité de faire des tirages. La frontière entre les 2 catégories est donc mince.


3- les sites personnels

Si vous voulez avoir votre site à vous, avec vos albums présentés selon votre goût, c'est aussi possible. Il faut que vous disposiez d'un espace d'hébergement où vous chargerez les photos et les fichiers html qui décrivent les pages. Cet espace est généralement offert par le fournisseur d'accès Internet. Votre FAI vous indique dans ses pages d'assistance comment organiser les répertoires dans cet espace dont vous disposez, et surtout comment y charger des fichiers. Ce chargement se fait en général au moyen d'un "client ftp" (File Transfert Protocol), c'est-à-dire un petit programme qui communique sur Internet par un langage différent de celui de votre navigateur habituel.

Il vous faudra commencer par créer les pages personnelles, puis les envoyer sur le serveur de votre FAI. Pour les créer, soit vous vous y connaissez en langage html (et je vous laisse vous débrouiller!), soit vous préférez être pris par la main. Dans ce deuxième cas, sachez qu'il existe de nombreux outils disponibles sur Internet (faites une recherche sur l'expression "web album creation freeware").

Chargez un de ces programmes et lancez-le. Vous lui indiquez quelles photos prendre et dans quel ordre, vous choisissez un type de présentation (couleur de fond, titre des pages, animation éventuelle, etc.), vous mettez des commentaires aux photos, et vous le laissez créer les pages. A la fin du processus, tous les fichiers nécessaires sont rangés dans un seul répertoire, et vous pouvez tester votre album. S'il vous satisfait, chargez-le chez votre hébergeur dans un sous-dossier dont vous noterez bien l'adresse. Il est même fréquent que le logiciel de création de l'album ait aussi un module "client ftp", ce qui vous permet d'effectuer le chargement directement depuis l'application.

Ces logiciels sont trop nombreux pour que je les cite tous. Je vais en lister 4, mais cela ne veut pas dire que les autres sont moins bons:

* Picasa

hé oui! cet outil de gestion des photos peut non seulement envoyer les photos chez Google (voir le haut de l'article), mais il peut aussi créer des albums à charger sur le web dans votre propre espace. La commande n'est pas évidente à trouver, pourtant elle existe. Commencez par sélectionner vos photos, puis allez dans Dossier>Exporter sous forme de page HTML. Choisissez alors le répertoire où Picasa devra ranger les fichiers créés, puis précisez le modèle de présentation, et continuez.

Picasa possède quelques modèles de base, mais il est aussi possible d'en rajouter d'autres plus jolis, et animés. Pour les trouver, tapez "picasa template" dans votre moteur de recherche. Certains modèles animés sont vraiment très sympathiques!

* Jalbum
ce programme existe depuis plusieurs années, et il s'améliore régulièrement. Chargez-le à cette adresse, installez-le, et lancez-vous!
* PhotoOnWeb
ce programme réalise des albums simples (les vignettes de l'album à côté de la photo en cours), mais avec de nombreux modèles: anniversaire, mariage, etc. Pour le charger, c'est ici.
* VicMan Web Photo Album
avec ce programme, vous créez votre album, vous le modifiez, et vous le chargez chez votre hébergeur de façon relativement intuitive. Vous pouvez même vous faire héberger chez pho.to si vous ne disposez pas d'un hébergement correct chez votre FAI. Regardez la démonstration en Java à cette adresse, elle est très claire. Chargez-le à cette autre adresse.


Amusez-vous, et si vous avez une question n'hésitez pas à m'écrire!